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Expositions de l'été - Louis Schiavo - Domaine Orenga de Gaffory - Patrimonio
Du 1er août au 29 septembre 2019 - Domaine Orenga de Gaffory - Patrimonio
Le Domaine Orenga de Gaffory est très heureux de présenter une nouvelle exposition consacrée à Louis Schiavo et à un nouveau maillon de la chaîne créative en constante évolution qu'il déroule depuis son enfance, « l’Anti Peinture ».
« Louis Schiavo est un créateur infatigable, passionné et passionnant, toujours en phase de recherche et de renouvellement. »…Jusqu’au jour récent où il a renoncé à cet éternel renouvellement pour initier une démarche qu’il nomme lui-même « Anti Peinture » ; ainsi nommée, non contre la peinture et les peintres, mais comme l’expression du sentiment inspiré par sa propre carrière picturale, le sentiment d’un échec.
Il aborde alors la série des « Disques éclatés », « Sa culture musicale est encyclopédique et ses histoires sont constellées des très grands artistes, … qui ont fait partie de sa vie et qui sont restés ses amis ». Rien d’étonnant donc à découvrir cette série d’œuvres qui dans la chronologie de leur création relate la transition de l’artiste vers la disparition totale de la peinture. Les premières œuvres laissent en effet apparaître sous le vinyle des dessins minutieux, précis et précieux, les couleurs chatoyantes déposées sur bois, sur papier, qui vons progressivement s’évanouir.
Après les « Disques éclatés », Louis Schiavo a abordé la série qu’il nomme « Les Lainés ». Une approche longtemps réfléchie, avant d’être réalisée. Ces œuvres sont composées à partir de laine, qu’il met à bouillir avec de la farine de maïs, ensuite collée sur des supports de bois carré. A partir de cette matière abordée et explorée par appétence, pour sa chaleur, sa douceur, sa malléabilité, il compose des monochromes noirs, des noirs et blanc ou encore des combinaisons de couleurs oniriques. La matière bouillie, séchée, endurcie à l’aspect rugueux, solide, organique, évoquant le marbre ou la roche volcanique contraste avec la douceur , la souplesse, la volupté des fils de laine ruisselant à l’extérieur du cadre ; « …comme des spaghettis que l’on aurait à moitié plongés dans l’eau bouillante, laissant leur queue rigide flotter à la surface,… ». Ce contraste fait écho à un autre formé entre la géométrie verticale des fils de laine tombant au sol, ou d’un fil tendu vers l’extérieur de la composition, avec la rondeur des formes composées à l’intérieur de cette dernière. Une installation inédite et originale témoignera de cet ensemble dans une seconde partie de l’exposition.
" On dira que Schiavo est tombé de ses ciels souverains, jeté sur la scène où tout lui est plus présent et plus complexe, à commencer par son propre regard qui soudain le sonde et lui démasque les paysages intérieurs de ses fantasmes. Des roues menacent les villages, des larmes tombent comme des cris d'une lumière lourde, des ténèbres furtives s'organisent... Envers, enfer du décor que l'époque précédente n'avait pas su ni voulu voir? Peut-être. Et peut-être pas du tout. Une seule certitude, le jazz est grand, et c'est pour cela qu'hier Schiavo peindra le secret des images comme demain il peignait des images secrètes. "
Jean-François d'Abouchar.
Au sein de son exposition, Louis Schiavo a invité une jeune artiste photographe qu’il soutient et que le Domaine Orenga de Gaffory est également très heureux d’exposer et de faire découvrir : SHERAZADE AUCLAIR….dit SHER, ….mais on ne vous en dit pas plus….